21 bonnes pratiques du numérique responsable

Bonnes pratiques Entreprise

Depuis la pandémie, le numérique a pris une place prépondérante dans notre quotidien : réunions en visioconférence, télétravail. De ce fait, notre empreinte numérique, souvent méconnue, a fait un bond, et le numérique responsable est devenu une nécessité.

Des ordres de grandeurs ressortent d’une étude publiée en 2022 par l’ADEME et l’ARCEP :

  • L’empreinte carbone générée par un an de consommation de biens et services numériques en France en 2020 représente 2,5 % de l’empreinte carbone nationale,
  • Les terminaux représentent 79 % de l’empreinte carbone du numérique, les centres de données 16 % et les réseaux 5 %.
  • 10 % de la consommation électrique française est liée aux services numériques

L’enjeu d’un secteur numérique responsable est donc immense et voici quelques bonnes pratiques en la matière.

Du bon usage des terminaux

Qu’il s’agisse de votre téléphone portable, de votre ordinateur ou de votre tablette, tous ces outils numériques ont une empreinte carbone élevée de par leur production et les matériaux qu’ils renferment, dont les terres rares et les métaux comme par exemple le lithium pour les batteries, le cuivre pour les câbles.

Votre terminal est très souvent créé dans un pays où l’électricité est produite par du charbon. Ainsi, la prolongation de sa durée de vie limitera l’utilisation de ressources nécessaires. Des marques comme Fairphone ont une politique transparente sur la composition de leurs téléphones et la provenance des ressources qu’ils contiennent.

De plus, beaucoup de terminaux dorment dans des tiroirs ‘au cas où’. Les métaux qu’ils contiennent peuvent être recyclés et il existe des solutions comme celle de SMAAART pour donner une nouvelle vie à vos vieux téléphones.

Pour augmenter la durée de vie de la batterie de votre téléphone vous pouvez par exemple :

  • Supprimer les applications en arrière-plan et mettez votre téléphone en économie de batterie,
  • Charger votre téléphone quand il est à 15% de batterie et le charger jusqu’à 80%.

Pensez à éteindre vos appareils lorsque vous ne les utilisez pas : par l’installation d’une prise multiple à interrupteur, en éteignant l’interrupteur une fois l’utilisation de vos appareils terminés, vous êtes sûrs de ne pas les laisser en veille où ils continuent à consommer de l’électricité.

Vidéos sur internet

Le visionnage de vidéos est une source importante d’émissions de CO2.

Certaines plateformes, comme YouTube, vous permet de régler la qualité de l’image que vous regardez en utilisant la roue crantée et en réglant la qualité de l’image sur 144 ou 240p au lieu de laisser la plateforme se mettre en qualité automatique (la qualité la plus haute est choisie par défaut).

La lecture automatique sur les plateformes de streaming peut également être supprimée. Cela évite l’enchaînement de vidéos quand plus personne ne les regarde.

Votre boîte mail

Lorsque vous envoyez un mail, il transite par de nombreux serveurs dans le monde ce qui génère là encore du dioxyde de carbone. Ajoutez-y une pièce jointe et l’empreinte est augmentée.

De plus, le stockage de vos boîtes mails nécessite là encore de l’énergie, donc des serveurs dans des datas centers qu’il faut refroidir.

Sachant que 60% des emails ne sont pas lus, pensez régulièrement à faire le tri de vos boîtes :

  • Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez pas,
  • Triez votre boîte de mails envoyés,
  • Evitez les mails avec de nombreux destinataires, en les ciblant vous aurez diminué l’impact de votre envoi,
  • Videz régulièrement vos mails supprimés : il existe une fonctionnalité pour le faire automatiquement à chaque fermeture d’Outlook par exemple,
  • Regardez le poids numérique de votre pied de mail : une image disant ‘n’imprimez ce mail que si nécessaire’ pèsera plus lourd que la même chose simplement écrite en bas du mail,
  • Plutôt que d’envoyer les pièces jointes par mail, privilégiez l’envoi par lien en utilisant par exemple FileVert qui calcule l’empreinte carbone de votre envoi,
  • Videz régulièrement vos spams,
  • Enregistrez les pièces jointes dans votre ordinateur et gardez uniquement le mail si vous en avez besoin. Vous avez l’option dans Outlook de supprimer la pièce jointe du mail en le conservant.

Utilisation d’internet

LLes recherches internet génèrent des gaz à effet de serre : en effet, la requête passe par des serveurs disséminés dans le monde et on estime que chacune représente entre 5 et 7 grammes de CO2. En moyenne, un internaute effectue un millier de requêtes par an. Le calcul est vertigineux si on multiplie par la quantité d’internautes dans le monde…

Voici quelques conseils pour des navigations limitant les émissions de CO2 :

  • Si vous connaissez le site internet sur lequel vous souhaitez naviguer, tapez-le directement dans votre barre d’adresse. Vous avez ainsi supprimé les émissions liées à la requête.
  • Enregistrez les pages que vous utilisez fréquemment dans vos favoris.
  • Limitez le nombre d’onglets ouverts, chaque page se recharge automatiquement et génère des Gaz à Effets de Serre.
  • Utilisez des moteurs de recherche comme Ecosia ou Qwant qui limitent leur impact environnemental.
  • Mettez votre écran et vos applications en mode sombre, cela limite la consommation d’énergie.

Si le sujet vous intéresse, l’Institut du Numérique Responsable propose un MOOC sur la Sensibilisation Numérique Responsable et bien d’autres ressources sur le sujet.

Utilisation de l’Intelligence Artificielle IA

Une recherche sur ChatGPT, c’est l’équivalent de 2 verres d’eau.

D’après une étude projective de l’Agence internationale de l’énergie, il est probable que d’ici 2026, l’industrie mondiale des centres de données, de l’IA et des cryptoactifs double sa consommation électrique. Cela représente 37 milliards de tonnes supplémentaires de CO2 équivalent, soit la consommation annuelle du Japon.

Concernant les émissions carbone, les informations sont encore peu disponibles. Néanmoins, on sait que ces IA ont besoin d’une énergie de plus en plus importante pour fonctionner : chaque mise à jour est plus performante, donc plus gourmande en énergie.

Pour ce qui est de l’éthique, une attention particulière doit être portée aux données confiées à ces outils. Rien ne garantit ce qu’il adviendra de vos écrits après. La propriété intellectuelle est un élément à prendre en compte.

  • Pour limiter l’impact de l’IA, utilisez ces outils avec parcimonie.
  • Certains moteurs de recherches ont intégré des IA dans les résultats proposés : ces options sont désactivables, le coût carbone de ces recherches est plus élevé que celui d’une requête classique.
  • Le jus de cerveau est toujours moins énergivore qu’une recherche par l’IA. Le travail en équipe et l’intelligence collective sont la clés pour des idées innovantes.
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